Parodie de procès

Une parodie de procès est un procès dont le verdict est déterminé à l’avance et où les droits de la défense sont partiellement ou totalement bafoués.
Le procès des Trente
Cette expression péjorative est utilisée le plus souvent par des personnes qui clament l'innocence de prévenus condamnés au cours d'un procès qu'elles jugent inique ou lors de procès politiques instrumentalisés qui ont pour finalité la propagande idéologique ou la raison d’État, sous couvert d'un semblant de légitimité judiciaire (en), afin de faire taire les opposants ou les dissidents. Ce type de procès prend généralement la forme de procès-spectacle médiatisé mais peut parfois se dérouler à huis clos ou être tenu secret.
Au cours des premiers mois de 1894, la police organisa des descentes menant à des arrestations contre le mouvement anarchiste, que le gouvernement cherchait à briser. Pour cela, il fit appel aux lois scélérates de décembre 1893 et juillet 1894, votées après l'attentat d'Auguste Vaillant. Le 21 février 1894, Le Père Peinard, édité par Émile Pouget, dut cesser sa parution, suivi le 10 mars 1894 par Le Révolté d'Élisée Reclus et Jean Grave
Du 1er janvier au 30 juin 1894, 426 personnes, dont 29 ne purent être arrêtées, furent jugés sous l'accusation d'« association de malfaiteurs ». Selon l'historien Jean Maitron, la plupart des activistes ayant été arrêtés ou ayant fui le pays, la propagande anarchiste cessa quasiment
Les inculpés
Les 30 inculpés comptent 19 théoriciens de l'anarchisme, mêlés à 11 voleurs de droit commun, amalgame favorisé par l'affirmation des anarchistes de leur droit à s'affranchir des lois3. Parmi les accusés les plus notoires, on relève les noms de :

Affaire juridique de VALLIN Pascal